OLIVIER FOSSARD

Depuis mon plus jeune âge, le monde n’a jamais cessé de m’appeler. Mon grand-père, passionné de géographie, faisait défiler les cartes sous mes yeux émerveillés. Chaque ligne, chaque nom exotique était une promesse d’aventure. Ces moments partagés m’ont appris à rêver bien avant de pouvoir explorer. Voyager est devenu un besoin, une manière de renouer avec cette sensation d’émerveillement et de liberté qui naissait en moi à chaque carte feuilletée.

Ma rencontre avec les tribus Asmat en Papouasie-Nouvelle-Guinée reste gravée dans ma mémoire. Poser le pied sur cette terre, c’était comme remonter le temps. Les chants, les sculptures, l’accueil des habitants… Tout respirait une authenticité brute et intacte. Ce moment rare m’a rappelé pourquoi je voyage : pour toucher du doigt des réalités qui nous échappent et pour découvrir l’humain dans sa plus pure essence.

Voyager, pour moi, c’est une quête d’imprévus. Peu importe la destination, c’est l’aventure qui compte. J’aime me perdre, que ce soit dans la frénésie des ruelles de Tokyo ou dans l’immensité des parcs américains. C’est dans l’abandon volontaire au hasard que naît la véritable magie du voyage.

Amin Maalouf et Le Rocher de Tanios. Cette citation m’accompagne toujours : « Je suis le fils de la route, ma patrie est caravane, ma vie est la plus inattendue des traversées. » Une phrase qui illustre parfaitement mon rapport au voyage.

Mon premier voyage en Polynésie. Dès mon arrivée, j’ai eu l’impression d’être transporté dans un film d’aventure, une épopée à la Révoltés du Bounty. Chaque regard, chaque échange avec les Tahitiens résonnait comme une révélation. C’était plus qu’un voyage, c’était une plongée dans un rêve éveillé.

Le Japon est une fascination constante. Là-bas, tradition et modernité coexistent en une harmonie parfaite. Découvrir les îles de Naoshima et Teshima, véritables sanctuaires artistiques, a été une révélation. Ces îles incarnent la fusion du passé et du futur, de la nature et de l’art, de l’architecture et de la spiritualité.

Si vous devez commencer votre exploration, rendez-vous à Kyoto en automne, quand les érables rougeoyants transforment la ville en tableau vivant. Et surtout, ne partez jamais sans un carnet pour noter ces petits détails qui font du Japon une expérience inoubliable.